Description
Effets contrastés de la testostérone et du stanozolol sur les taux de lipoprotéines sériques
Les stéroïdes anabolisants administrés par voie orale entraînent des réductions frappantes des concentrations sériques de cholestérol à lipoprotéines de haute densité (HDL). Nous avons émis l’hypothèse que cet effet était lié à leur voie d’administration et n’était pas lié à leur puissance androgénique. Nous avons administré du stanozolol par voie orale (6 mg/j) ou des doses supraphysiologiques d’énanthate de testostérone intramusculaire (200 mg/semaine) à 11 haltérophiles masculins pendant six semaines dans le cadre d’une étude croisée. Le stanozolol a réduit le cholestérol HDL et la sous-fraction HDL2 de 33 % et 71 %, respectivement. En revanche, la testostérone n’a réduit la concentration de cholestérol HDL que de 9 % et la diminution a concerné la sous-fraction HDL3. Le taux d’apolipoprotéine A-I a diminué de 40 % pendant le traitement au stanozolol, mais de 8 % seulement pendant le traitement à la testostérone. La concentration de cholestérol des lipoprotéines de basse densité a augmenté de 29 % avec le stanozolol et a diminué de 16 % avec le traitement à la testostérone. En outre, le stanozolol a augmenté l’activité de la triglycéride lipase hépatique post-héparine de 123 %, alors que le changement maximal pendant le traitement à la testostérone ( + 25 %) n’était pas significatif. La prise de poids a été similaire avec les deux médicaments, mais la testostérone a été plus efficace dans la suppression des hormones gonadotropes. Nous concluons que les effets indésirables sur les lipoprotéines des stéroïdes 17-α-alkylés administrés par voie orale sont différents de ceux de la testostérone administrée par voie parentérale et que cette dernière peut être préférable dans de nombreuses situations cliniques.
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